Phytotoxicités
Parmi les pesticides employés en agriculture, les herbicides et, à un moindre degré, les insecticides et les fongicides, sont susceptibles d'occasionner des dégâts parfois importants sur melon. Les phytotoxicités qu'ils induisent sont classées dans les affections non parasitaires des plantes. Elles ne sont malheureusement pas si rares que cela sur le terrain. Il conviendra donc de ne jamais les écarter de vos hypothèses de diagnostic.
Afin de vous familiariser aux symptômes engendrés par les phytotoxicités, nous vous proposons de consulter les figures 1 à 5 qui matérialisent les anomalies de coloration occasionnées par les pesticides et plus particulièrement les herbicides sur feuilles de melon. Les jaunissements sont de loin les symptômes les plus fréquents ; ils peuvent avoir une intensité et une répartition différentes sur les feuilles :
- jaunissement en taches, en plages plus ou moins bien délimitées, évoluant parfois vers la nécrose des tissus ;
- jaunissement des nervures et des tissus contigus (figure 1) ;
- jaunissement des jeunes feuilles de l'apex (figure 2) ;
- jaunissement diffus du limbe entre les nervures (figure 3) ;
- jaunissement de la périphérie du limbe (figure 4) ;
- jaunissement diffus de l'ensemble du limbe ;
- jaunissement et dessèchement entre les nervures évoluant rapidement ;
- jaunissement internervaire du limbe plus ou moins homogène (figure 5) , évoluant parfois vers le blanchiment des tissus ;
- blanchiment du limbe ...
D'autres anomalies de coloration peuvent se manifester : teinte verdâtre à livide des feuilles, aspect terne et/ou bronzé du limbe (figure 6)
Rappelons que l'utilisation d'un herbicide sur une culture ou à proximité n'est jamais une opération totalement anodine. Les risques de provoquer une phytotoxicité ne sont jamais totalement écartés. D'autres pesticides, par exemple des insecticides et des fongicides utilisés seuls ou en mélange, des substances comme des engrais, peuvent aussi être à l'origine de phytotoxicités sur tomate. Ils peuvent provoquer de la même manière des jaunissements, mais également d'autres symptômes que vous pouvez notamment consulter dans les rubriques Anomalies de forme des feuilles et Taches sur feuilles.
Afin de vous familiariser aux symptômes engendrés par les phytotoxicités, nous vous proposons de consulter les figures 1 à 5 qui matérialisent les anomalies de coloration occasionnées par les pesticides et plus particulièrement les herbicides sur feuilles de melon. Les jaunissements sont de loin les symptômes les plus fréquents ; ils peuvent avoir une intensité et une répartition différentes sur les feuilles :
- jaunissement en taches, en plages plus ou moins bien délimitées, évoluant parfois vers la nécrose des tissus ;
- jaunissement des nervures et des tissus contigus (figure 1) ;
- jaunissement des jeunes feuilles de l'apex (figure 2) ;
- jaunissement diffus du limbe entre les nervures (figure 3) ;
- jaunissement de la périphérie du limbe (figure 4) ;
- jaunissement diffus de l'ensemble du limbe ;
- jaunissement et dessèchement entre les nervures évoluant rapidement ;
- jaunissement internervaire du limbe plus ou moins homogène (figure 5) , évoluant parfois vers le blanchiment des tissus ;
- blanchiment du limbe ...
D'autres anomalies de coloration peuvent se manifester : teinte verdâtre à livide des feuilles, aspect terne et/ou bronzé du limbe (figure 6)
Rappelons que l'utilisation d'un herbicide sur une culture ou à proximité n'est jamais une opération totalement anodine. Les risques de provoquer une phytotoxicité ne sont jamais totalement écartés. D'autres pesticides, par exemple des insecticides et des fongicides utilisés seuls ou en mélange, des substances comme des engrais, peuvent aussi être à l'origine de phytotoxicités sur tomate. Ils peuvent provoquer de la même manière des jaunissements, mais également d'autres symptômes que vous pouvez notamment consulter dans les rubriques Anomalies de forme des feuilles et Taches sur feuilles.
L'origine d'une phytotoxicité est assez difficile à déterminer. En effet, bien souvent le producteur réfute la possibilité d'avoir effectué une erreur ou subi un préjudice, à l'origine des dégâts. L'étude de la répartition dans le temps (date d'apparition des premiers symptômes et évolution) et dans l'espace (répartition des plantes malades dans la parcelle et évolution) des symptômes induits par cette phytotoxicité permet, dans la majorité des cas, d'en confirmer la cause.
- Répartition dans le temps des symptômes
Le délai entre l'apport du produit à l'origine de la phytotoxicité et l'apparition des premiers symptômes peut être variable :
- très court (la relation de cause à effet est rapide), immédiatement après l'application d'un pesticide sur la culture ou à proximité (sous la forme d'embruns) ;
- assez long dans le cas, par exemple, d'un mauvais précédent cultural (précédente culture annuelle ou pérenne, désherbée par un herbicide rémanent ou mal lessivé à la suite d'un hiver sec ; culture pérenne désherbée pendant plusieurs années (cette situation conduisant à une accumulation de produit dans le sol ) ou à la suite d'apport de paille provenant d'une culture de céréale désherbée ou d'un fumier constitué à partir de paille de même nature.
- très court (la relation de cause à effet est rapide), immédiatement après l'application d'un pesticide sur la culture ou à proximité (sous la forme d'embruns) ;
- assez long dans le cas, par exemple, d'un mauvais précédent cultural (précédente culture annuelle ou pérenne, désherbée par un herbicide rémanent ou mal lessivé à la suite d'un hiver sec ; culture pérenne désherbée pendant plusieurs années (cette situation conduisant à une accumulation de produit dans le sol ) ou à la suite d'apport de paille provenant d'une culture de céréale désherbée ou d'un fumier constitué à partir de paille de même nature.
- Répartition dans l'espace des symptômes
La répartition des plantes ayant subi une phytotoxicité peut varier en fonction de la composition du composé phytotoxique, de son mode d'apport et de sa localisation sur la plante.
- Si le composé phytotoxique est apporté au niveau du feuillage (herbicide foliaire, insecticide ou fongicide surdosés ou appliqués dans de mauvaises conditions...), la répartition des plantes malades pourra être :
. généralisée et homogène ;
. en début de ligne ;
. sur une face des plantes.
- Si le composé est présent dans le sol sous la forme de résidus (herbicide racinaire..), la répartition des plantes affectées pourra être :
. généralisée et plus ou moins homogène ;
. répartie au hasard sur l'ensemble de la parcelle.
- Si le composé phytotoxique est apporté au niveau du feuillage (herbicide foliaire, insecticide ou fongicide surdosés ou appliqués dans de mauvaises conditions...), la répartition des plantes malades pourra être :
. généralisée et homogène ;
. en début de ligne ;
. sur une face des plantes.
- Si le composé est présent dans le sol sous la forme de résidus (herbicide racinaire..), la répartition des plantes affectées pourra être :
. généralisée et plus ou moins homogène ;
. répartie au hasard sur l'ensemble de la parcelle.
Des différences de sensibilité peuvent se manifester entre variétés de melon. Ainsi, si vous cultivez plusieurs variétés en même temps, vous pourrez peut être observer une répartition par secteurs de plantes malades et de plantes saines correspondant à des variétés différentes.
Par ailleurs, nous vous conseillons aussi de regarder toutes les mauvaises herbes encore présentes dans la culture ou d'autres plantes cultivées à proximité qui ont pu subir la même phytotoxicité et donc exprimer les mêmes symptômes. Si c'est le cas, cela confirme en partie l'hypothèse d'une maladie non parasitaire, et probablement d'une phytotoxicité si d'autres informations confirment cette éventualité.