Généralement lorsque les feuilles d'une ou plusieurs plantes flétrissent (en jaunissant), et/ou se dessèchent, la cause de cette manifestation n'est pas à rechercher directement sur le feuillage. Bien souvent, les producteurs, les techniciens confrontés à ces symptômes ont tendance à focaliser leur attention sur les feuilles et à vouloir absolument trouver dessus l'origine de leur "malheur" ; il leur arrive aussi d'apporter uniquement des feuilles aux phytotechniciens qui dans ces conditions sont dans l'impossibilité de diagnostiquer la cause de leur problème. En effet, l'origine d'un flétrissement, d'un dessèchement (stade ultime d'un flétrissement) doit généralement être recherchée ailleurs que sur le feuillage, en particulier au niveau des racines, du collet, à l'extérieur ou à l'intérieur de la tige.

Diverses altérations survenant sur ces organes perturbent les fonctions d'absorption de l'eau et des éléments minéraux (racines) et de leur transport (collet, tige). Il en résulte notamment un manque d'eau dans les plantes qui vont flétrir (momentanément ou irréversiblement) et se dessécher partiellement ou totalement.

L'apparition du flétrissement et sa rapidité d'évolution dépendent essentiellement de trois paramètres :

 

- du stade de développement des plantes ; des plantes très chargées en fruits à l'approche de la récolte flétrissent très facilement ;

 

 

 

- de la nature et de la gravité de l'altération à son origine ; en début d'attaque lorsque les dégâts ne sont pas trop importants, le flétrissement pourra être réversible ; la nuit, les plantes évaporant moins, redeviennent turgescentes.

 

- des conditions climatiques ; des températures élevées, une ventilation forcée puissante, un fort vent, en augmentant l'évapo-transpiration des plantes, favorisent son apparition précoce. A l'inverse, dans des conditions de faible évapo-transpiration), lors d'un printemps froid et pluvieux par exemple, les plantes manifesteront très tardivement un problème phytosanitaire (chancre au collet, pourriture racinaire...) en train de les détériorer ; lorsqu'elles le feront, il sera souvent trop tard pour intervenir.

 

Dans certains cas, les flétrissements pourront avoir une localisation particulière sur les feuilles et sur les plantes, caractéristique d'une ou plusieurs maladies ; vous le constaterez ultérieurement en particulier lors de l'étude des maladies vasculaires.

 

Ainsi, le feuillage est un bon marqueur de l'état hydrique des plantes. Un flétrissement, un dessèchement, doivent être considérés comme les répercussions de perturbations dont il convient de rechercher la ou les origines en examinant soigneusement l'ensemble des organes pouvant être en cause.

• soit parasitaires :

• soit non-parasitaires :

 

- Accidents climatiques

 

- "Crown blight"

- Grillure physiologique du Melon

Exemples de flétrissement et de dessèchement des feuilles

 

Figure 1	Figure 2	Figure 3