Traitement microbiologique
La lutte microbiologique consiste à appliquer sur le feuillage des arbres infestés par la processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) une substance contenant la bactérie Bacillus thuringiensis kurstaki (Btk) (figure 1). Cette bactérie, une fois ingérée par les chenilles, attaque la paroi de l’intestin moyen. Dans cette phase ultime, la chenille cesse de s’alimenter et meurt rapidement de septicémie (1 à 5 jours) (figure 2).
L’emploi de cette substance active se fait généralement sur de grandes surfaces, à l’aide de canons atomiseurs, de lances voire même d’ULM ou d’hélicoptères équipés (figures 3 et 4). La lutte microbiologique se réalise principalement durant les mois de septembre à novembre, lorsque les chenilles se trouvent dans leurs premiers stades larvaires. Cette période d’application encadrée permet d’optimiser la sélectivité de la bactérie, étant donné que peu d’espèces d’autres lépidoptères se trouvent en phase larvaire durant l’automne.
Toutefois, la lutte microbiologique est soumise à des contraintes législatives. En effet, les traitements doivent être effectués à une distance minimale de cinquante mètres de tout point d’eau sensible (cours d’eau, étangs…).
Les avantages et inconvénients de cette méthode de lutte sont présentés dans la figure 5.