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Tomato leaf curl New Delhi virus

(ToLCNDV)

 

Attention risques d'émergence de ce virus en France

 

 

 

Une nouvelle virose affectant gravement la courgette a été identifiée et caractérisée en Espagne en 2013, dans des cultures de plein champ et sous abris peu protégés situés dans les régions d'Almeria et de Murcie (Campo de Cartagena). Celle-ci est occasionnée par un géminivirus proche du Tomato yellow leaf curl virus (TYLCV), le Tomato leaf curl new delhi virus ( ToLCNDV )(virus New Delhi des feuilles enroulées de la tomate).

Les symptômes associés à cette virose se manifestent surtout sur les jeunes feuilles qui s’enroulent, se recroquevillent et restent de petite taille. Le limbe présente un jaunissement internervaire plus ou moins intense. Les fruits peuvent aussi être affectés, montrant un gaufrage de l’épiderme s’intensifiant au fur et à mesure de leur croissance. La croissance des plantes peut être fortement ralentie, voire complètement bloquée.
Notons que le ToLCNDV a été également isolé en Espagne à partir d’échantillons de concombre, de courge et de melon présentant les symptômes suivants : mosaïque jaune intense, enroulement et déformation des feuilles, et rabougrissement et perte de vigueur très prononcée des plantes.

Ce virus, initialement géographiquement confiné au sous-continent indien, a été décrit pour la première fois en Inde en 1995. Au cours des dernières années, il a été signalé dans plusieurs pays et sur divers hôtes : 2013-Espagne-Courgette surtout ; 2012-Inde-Luffa cylindrica ; 2012-Inde-Cucurbita moschata ; 2011-Indonésie-concombre ; 2011-Inde-tomate ; 2007-Taiwan-Cucumis melo var. makuwa (melon oriental) ; 2006-Inde- piment ; 2005-Inde-Momordica charantia ; 2004-Pakistan-piment ; 2003-Inde-tomate ; 2000-Thaïlande-concombre et melon. Il semblerait en expansion en Asie et en Chine, et peut être au Moyen Orient.


Le ToLCNDV n'est pas présent en France, mais il convient d'être particulièrement vigilant car il peut à tout moment être introduit notamment d'Espagne par l'intermédiaire de son vecteur, Bemisia tabaci ou de plants de différentes espèces végétales. Alors prudence et vigilance.


Nous vous conseillons de consulter la fiche TYLCV disponible dans l’application tomate. De nombreuses informations concernant sa biologie et les méthodes de protection à mettre en oeuvre devraient pouvoir être extrapolées au ToLCNDV, à l’exception de la gamme d’hôtes qui semble beaucoup plus importante pour ce dernier virus. Comme le TYLCV, le ToLCNDV est transmis par B. tabaci selon le mode circulant et persistant, ce qui devrait permettre à ce vecteur de rester virulifère tout au long de sa vie.

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ToLCNDV1
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ToLCNDV5
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