Altérations des zones stylaires
ou pédonculaires des fruits
De nombreuses causes peuvent être attribuées aux divers symptômes d'altérations des zones stylaires ou pédonculaires des fruits. Elles sont :
- soit parasitaires :
- des champignons tels que : Botrytis cinerea, Fusarium oxysporum f. sp. melonis, Lasodiplodia theobromae, Phytophthora capsici, Sclerotinia sclerotiorum, Trichothecium roseum.
- soit non-parasitaires :
- de grosses cicatrices liégeuses.
Pourquoi ces zones sont-elles plus sensibles ?
Pourquoi ces zones sont-elles plus sensibles ?
Les fruits des cucurbitacées, comme de nombreux autres fruits, possèdent des portes d'entrées naturelles susceptibles d'être colonisées par des champignons au comportement assez particulier comme Botrytis cinerea, Sclerotinia sclerotiorum, Trichothecium roseum... En effet, ces champignons bien souvent ne peuvent s'installer sur un végétal que par l'intermédiaire d'une base nutritive (tissus sénescents divers comme des fleurs ou des pétales desséchés, des feuilles altérées..) ou d'une blessure.
Sur les fruits des Cucurbitacées, on trouve ces situations, notamment au niveau de la cicatrice stylaire du fruit. A cet endroit, restent attachées, au moins dans un premier temps (qui peut être relativement long si l'hygrométrie est élevée), les pétales fanés. Ces derniers sont des bases nutritives idéales qui permettent l'installation et la contamination ultérieure du fruit par les champignons opportunistes cités précédemment et que nous allons étudier dans cette "rubrique". Par ailleurs, c'est aussi du côté de la cicatrice stylaire qu'ont lieu bien souvent des éclatements physiologiques, blessures béantes extrêmement favorables à la pénétration de ces champignons, ainsi qu'à d'autres dont les dégâts peuvent être consultés page ....
La cicatrice pédonculaire est aussi vulnérable (à un moindre degré) et présente ces inconvénients. Le pédoncule sert parfois de base nutritive lorsque les fruits ont été cueillis ou lorsqu'une altération s'est initiée à partir de la tige, comme c'est le cas par exemple avec Fusarium oxysporum f. sp. melonis ou Phytophthora capsici. On note aussi à cet endroit chez le Melon des éclatements naturels, signes de la maturité des fruits, qui peuvent être le siège de contaminations par Trichothecium roseum.