HYPP : encyclopédie en protection des plantesPlutella xylostella
Biologie du ravageur
Biologie du ravageur
- Les plantes hôtes :
Insecte cosmopolite, cette teigne vit sur toutes les crucifères (Brassicaceae) adventices et cultivées : le chou-fleur, les choux, le colza, la moutarde des champs (Sinapis arvensis).
- Cycle de développement :
Il y a de 3 à 6 générations par an. Les papillons se dégagent des chrysalides ayant hiverné à la fin du mois de mai. Peu nombreux, ils passent souvent inaperçus. Le 2ème vol s'observe à la fin juin ; les papillons sont plus nombreux et, aux mois de juillet et août, les dégâts sont sensibles. En automne, les chenilles se tissent un cocon plus serré que les cocons de printemps et d'été, et elles hivernent.
Le papillon vole à la tombée de la nuit. Son vol est saccadé et court. La longévité des femelles est de 16 jours en moyenne. La fécondité est d'environ 160 oeufs déposés isolément ou par paquets de 2 à 6, à la face inférieure des feuilles, le long des grosses nervures (figure 1). La durée d'évolution embryonnaire est de 4 à 8 jours. La chenille nouveau-née rampe à la face inférieure de la feuille puis devient mineuse. Au bout de 3 ou 4 jours, elle quitte la galerie, file quelques fils de soie et mue ; la larve ronge alors la surface inférieure de la feuille en respectant les nervures, s'attaquant aussi à la face supérieure. Dix-huit jours plus tard, la chenille tisse un large fourreau soyeux, accolé aux nervures, à la face inférieure de la feuille et s'y chrysalide (figure 3). La durée de développement de la nymphe est de 8 jours.
La chenille est agile et, au moindre contact, elle se tortille et se laisse tomber sur le sol.
La chenille est agile et, au moindre contact, elle se tortille et se laisse tomber sur le sol.
- Régulation biologique :
Plutella xylostella est parasitée au stade larvaire par un microhyménoptère, Cotesia plutellae (Kurdjumov, 1912) (anc. C. vestalis) (Braconidae, figure 3). Cette guêpe parasitoïde est attirée par les composés volatiles émis par les tissus lésés de la plante hôte lors d'une invasion massive de P. xylostella.
Figure 1
Figure 2
Figure 3