• Logo_picleg
  • Quae

Ecologie, épidémiologie

- Conservation, sources de virus

Le vecteur du virus des grosses nervures de la laitue (Mirafiori lettuce big vein virus, MLBVV) est Olpidium virulentus : champignon chytridiomycète, parasite obligatoire. Ce champignon  est en fait une souche "non crucifère" de l'espèce Olpidium virulentus sensu lato qui a été renommée  à la suite de récentes analyses biologiques et moléculaires réalisées chez de plusieurs espèces d'Olpidium. Ce champignon assure la conservation et la dissémination du virus respectivement par des spores de repos très résistantes («resting spores») et des zoospores. Les spores de repos peuvent persister de très nombreuses années dans le sol et ainsi pérenniser le virus dans les parcelles.

O. virulentus dispose d'une gamme d'hôtes, cultivés ou non, relativement étendue. Leur rôle dans le maintien du champignon vecteur virulifère dans le sol n'est pas bien connu. Des hôtes présentant des symptômes, comme plusieurs espèces de Lactuca, de Cichorium et de Sonchus, peuvent augmenter le nombre de spores de repos et de zoospores virulifères du sol. L'importance de cet inoculum dans l'épidémie de cette virose sur laitues est sans doute faible si l'on considère la multitude de spores de conservation et de dissémination virulifères formées durant une culture de laitue ou de chicorée. La possibilité d'un diagnostic sérologique fiable du MLBVV devrait permettre une étude des hôtes du virus.


- Transmission, dissémination

En présence d'hôtes sensibles, des laitues en l'occurrence, les infections primaires surviennent par l'intermédiaire de zoospores virulifères qui sont relarguées par les spores de repos. Ces spores mobiles infectent les cellules épidermiques des jeunes racines. Par la suite, le champignon demeure dans les racines. Il y forme de nombreux zoosporanges qui produisent un nombre important de zoospores dont certaines sont virulifères. Par la suite, de nombreuses infections secondaires ont lieu si l'humidité du sol est appropriée.

O. virulentus est favorisé par les sols frais, le plus souvent lourds et mal drainés, qui restent saturés en eau pendant plusieurs jours. L'expression des symptômes requiert des températures inférieures à 18°C.

Ces conditions favorisantes expliquent en grande partie la répartition de la maladie dans les parcelles (zones humides) et dans le temps (fin d'automne, hiver). Il convient de signaler que des attaques exceptionnelles de Big-vein ont parfois eu lieu au mois d'avril, quand les conditions de température étaient favorables. Enfin, des dégâts ont parfois été observés dans des sols sableux dans lesquels une humidité permanente était anormalement entretenue.

Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteur :
  • H Lot (INRA)