Podosphaera xanthii et Golovinomyces cichoracearum
Deux champignons sont capables de provoquer loïdium chez le melon avec des symptômes identiques : Podosphaera xanthii (anciennement Sphaerotheca fuliginea) et Golovinomyces cichoracearum (anciennement Erysiphe cichoracearum). Le premier est le plus fréquent en France.
La résistance à loïdium est celle qui est utilisée depuis le plus longtemps chez le melon, puisque le premier cultivar résistant PMR 45 a été diffusé à partir de 1937 en Californie. Des races capables dattaquer PMR 45 ont été décrites, ainsi que de nombreuses autres races et gènes. La situation est assez confuse aujourdhui car tous les chercheurs nutilisent pas les mêmes hôtes différentiels, et tous les test dallélisme nont pas été réalisés.
On peut dire dune manière générale que pratiquement tous les géniteurs de résistance à P. xanthii sont dorigine indienne. Le contrôle génétique de la résistance est généralement assez simple (monogénique dominant) mais des résistances oligogéniques sont également connues.
Lignées | Race 1 |
Race 2 | Race 3 |
Race 5 | Race 3-5 |
Védrantais | S | S | S | S | S |
PMR 45 | R | S | S | S | S |
PMR 5 | R | R | S | R | S |
WMR 29 | R | R | R | S | S |
S = sensible ; R = résistant
Signalons que plusieurs lignées présentant un haut niveau de résistance comme PMR 5 peuvent, dans certaines circonstances mal définies (longueur du jour, intensité lumineuse, charge en fruit
), présenter un phénomène de nécrose généralisée du feuillage, même en labsence doïdium. Cette nécrose est récessive, alors que la résistance à l'oïdium est dominante permettant ainsi son utilisation dans des hybrides F1 commerciaux.
Notons que la plupart des hybrides F1 de type charentais récents possèdent des résistances à plusieurs de ces races, mais très peu d'entre-elles sont résistantes aux souches de type 3-5 qui sont de plus en plus fréquentes en France.