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Méthodes de protection

- En cours de culture

Contrairement à la majorité des maladies cryptogamiques, il n'existe aucune méthode de lutte curative permettant de contrôler efficacement en cours de culture les virus et en particulier le virus des grosses nervures de la laitue (Mirafiori lettuce big vein virus, MLBVV). Une plante infectée le restera toute sa vie.

En cours et en fin de culture, les débris végétaux, en particulier les systèmes racinaires, devront être éliminés des parcelles et détruits, afin d'éviter qu'ils soient ultérieurement enfouis dans le sol en même temps que les spores de repos d'Olpidium virulentus.


- Culture suivante

Il conviendra de mettre en place des plants sains afin d'éviter d'introduire le MLBVV dans les sols encore indemnes.

Le sol des pépinières devra être désinfecté avec un fumigant. On aura aussi intérêt à poser les plants produits sur des tables ou un film plastique afin d'éviter le contact des racines formées avec le sol.

L'éradication de la maladie dans une parcelle donnée est quasiment impossible puisque les spores de repos du champignon vecteur gardent leur capacité à transmettre le virus pendant 15 à 20 ans. Aussi, un sol contaminé le restera pour longtemps. Le sol des futures parcelles de salade sera bien préparé et drainé afin d'éviter la formation de flaques d'eau propices au développement et à la dissémination d'Olpidium virulentus. Il sera préférable de planter les salades sur des buttes. Sous abri, une fumigation du sol pourra être envisagée, ceci afin de limiter le nombre de spores de repos virulifères notamment. L'efficacité de ce traitement pourra durer 2 à 3 ans, quand il sera réalisé dans les règles de l'art.

Aucune résistance au Big-vein, de haut niveau, n'a été trouvée chez les salades. Aux États-Unis, quelques variétés d'iceberg présentant une moindre sensibilité ont été mises sur le marché ; la variété « Pacific » étant considérée comme la plus tolérante. Des essais conduits en plein champ, en Europe, n'ont pas confirmé ces comportements. Actuellement, la sélection des plantes résistantes se fait par simple observation des symptômes présents sur des génotypes de salade cultivés et criblés dans un sol contaminé. Cette méthode est très aléatoire, du fait de la forte influence des conditions de température et de milieu sur l'expression des symptômes. Aucun matériel résistant n'est disponible dans les autres types de laitue.

Un bon niveau de résistance a été découvert chez certaines accessions de L. virosa, mais on ignore s'il s'agit d'une résistance au virus ou au vecteur.

La disponibilité d'un test sérologique de détection du MLBVV devrait permettre de réenvisager l'évaluation d'une résistance à ce virus chez Lactucae sativa et chez d'autres espèces. D'autre part, des études portant sur le niveau de réceptivité des racines de laitue à Olpidium virulentus sont actuellement conduites en Europe
Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteur :
  • H Lot (INRA)