Aleurodes floconneux
Aleurothrixus floccosus
Cultures sensibles : agrumes, banane
Généralités
Cette espèce est polyphage et se retrouve sur plantes arbustives, notamment sur agrumes, bananier et goyaviers. Originaire du continent sud-américain, il doit sa nocivité aux larves qui sécrètent du miellat ce qui entraîne de la fumagine.
En l'absence d'ennemis, ce ravageur se multiplie considérablement, sans autre limite que la quantité de nourriture disponible.
Zones de production affectées:
Guyane | Guadeloupe |
Martinique | Polynésie-française |
Réunion | Maurice |
Organes affectés :
Feuilles |
Symptômes
Symptômes ou dégâts :
- Feuilles : sur la face inférieure les larves sécrètent du miellat et des filaments cireux.
- En cas de forte pullulation : une couche blanche visqueuse allant jusqu'à 1mm d'épaisseur.
- Fumagine, dépôt noirâtre ayant l'aspect de la suie. Réduction de la photosynthèse, une baisse de vigueur de l'arbre, une réduction de la floraison et de la fructification.
Signes :
Les œufs sont de formes ovales et pédonculés. Ils sont pondus en cercle ou demi-cercle. L'adulte mesure environ 1,5 mm de long, son corps est jaunâtre enfariné de cire blanche, et ses ailes sont étroites et laissent entrevoir l'abdomen.
Confusions possibles :
Biologie
Cycle de développement :
Les larves passent par 4 stades larvaires. Les jeunes larves sont mobiles, puis elles s'aplatissent, se rétractent et construisent un abri cireux autour d'elles qui les fixe aux feuilles. Les pattes et antennes se réduisent.
L'aleurode floconneux peut avoir 4 à 5 générations par an, tout au long de l'année. Un ralentissement est cependant observé pendant les mois les plus froids.
Le cycle de vie est de 2 à 3 semaines.
Facteurs de propagation de la maladie :
Protection agroécologique
Méthodes préventives :
- Effectuer une taille d'hiver et ébourgeonner régulièrement durant l’été.
- Enlever les débris végétaux de la récolte précédente.
- Favoriser les haies naturelles pour accueillir les auxiliaires de cultures.
Le contrôle biologique est assuré dans la plupart des cas grâce à de nombreux auxiliaires :
- certains hyménoptères parasitoïdes : Cales noacki introduit depuis l'Amérique du Sud donne de très bons résultats à condition d’une action complémentaire d’Amitus spiniferus (Platygastridae, originaire du Pérou), mieux adapté aux chaleurs estivales,
- divers prédateurs comme les coccinelles Clitostethus arcuatus et Chilocorus bipustulatus ainsi que les Chrysopa spp.
Méthodes curatives :
-
Lorsque les niveaux d'infestation dépassent 20 % des pousses (ou 20 à 30 nymphes par feuille pour l'oranger et le citronnier, et 5 à 10 nymphes/feuille pour le mandarinier) et un taux de parasitisme inférieur à 60 %, se référer à e-phy pour les usages.